Le tai-chi-chuan au secours des parkinsoniens
Le Point, vendredi 10 février, www.lepoint.fr
Le tai-chi-chuan est un art martial spécialement indiqué chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. D’après une étude américaine publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine, cette discipline permet d’améliorer les troubles de l’équilibre qui, comme on le sait, s’accompagnent chez les parkinsoniens d’une réduction des capacités fonctionnelles et d’une augmentation du risque de chutes. L’équipe de Fuzhong Li de l’Oregon Research Institute a testé les effets du tai-chi-chuan chez 195 patients ayant une maladie de Parkinson légère à modérée. Les participants ont été répartis en trois groupes, les premiers pratiquant le tai-chi-chuan, les membres du second groupe, des entraînements en résistance et ceux du troisième, des étirements à raison de deux sessions d’une heure par semaine pendant six mois. La stabilité des sujets a été mesurée à l’issue des différents programmes. Ceux qui ont pratiqué l’art martial ont obtenu de meilleurs résultats que les autres, plus particulièrement par rapport aux personnes qui n’avaient effectué que des étirements. Cette différence est toujours observée trois mois plus tard. Le tai-chi-chuan a vu le jour en Chine il y a plus de 3 000 ans. Cette activité permet d’être plus serein et d’évacuer son stress. Elle fait progresser les capacités cardiaques et pulmonaires. L’art martial permet aussi de gagner en souplesse et coordination. Enfin, le tai-chi-chuan améliore l’état des articulations et permet de prévenir les douleurs lombaires, si fréquentes. Quant au sens de l’équilibre mis en avant dans cette étude, il est favorisé grâce au transfert lent et régulier du poids du corps d’un côté à l’autre.